Editorial du mois de septembre

Comme un poisson dans l’eau

C’est bientôt la rentrée scolaire et par le fait même, la rentrée pour le catéchisme des enfants. J’espère que tous adultes, jeunes et enfants, vous avez pu prendre un bon moment de repos et de partage en famille. Mais notre grande famille, c’est la famille des chrétiens, de ceux qui sont unis à Jésus. Nous avons tous besoin de réfléchir à la vie de notre famille ! Si vous mettez vos enfants au catéchisme, c’est pour qu’ils découvrent qui est Jésus et quel bonheur c’est pour nous de vivre avec Lui et de comprendre le sens de notre vie. D’ailleurs le fait de voir nos enfants grandir et faire des choix, est pour nous adultes l’occasion de nous redire quels ont été nos choix et ce qui nous fait vivre aujourd’hui. Voici une belle petite histoire du père Pierre TREVET qui peut nous faire réfléchir.
Par le baptême, nous sommes devenus nous-mêmes les pois¬sons pris dans le filet du Père. Dans l’Église du Seigneur, il y a des poissons qui ronronnent : ce sont les poissons-chats. Des pois¬sons qui ne font que répéter sans trop réfléchir : ce sont les poissons-perroquets. Des poissons qui sont souvent distraits : ce sont les poissons-lunes. Des poissons qui ne tiennent pas en place : ce sont les poissons électriques. Des poissons qui sont de vieux loups de mer… Des poissons pilotes qui guident les autres. Des poissons qui sont toujours joyeux : ce sont les poissons-clowns. Il y en a de toutes les couleurs : des poissons rouges, des poissons blancs, et même des poissons noirs, en chocolat. Il y a des poissons à la langue trop bien pendue : ce sont les poissons-épées. Des poissons très intel-lectuels : ce sont les poissons volants. Il y en a qui étaient des requins et qui sont devenus des dauphins très doux, très bons (même si les dauphins ne sont pas classés dans les poissons). Il y a des poissons d’eau douce et des poissons de haute mer. Vive la variété extrême de notre Église ! Nous savons ce qui peine le Seigneur : c’est que nous devenions du poisson séché. Ou du poisson congelé. Quand nous nous coupons de lui, quand notre cœur ne le reçoit plus, ni dans la prière, ni dans la communion, ni dans la confession. Il n’aime pas non plus que l’on finisse en queue de poisson quand on ne va pas jusqu’au bout de ses engagements. Ou que nous fassions des queues de poissons aux autres. Ou que nous les « enguirlan¬dions » comme du poisson pourri. Il n’aime pas non plus qu’on noie le poisson quand on refuse la vérité. Mais le Seigneur peut aussi nous repêcher… Ce qui lui plaît, c’est que nous soyons chez lui comme un poisson dans l’eau. C’est la grande affaire de notre vie : connaître le Seigneur, le connaître de mieux en mieux, deve¬nir un familier de Dieu. Un jour, un pêcheur me faisait remarquer : On dit que l’on prend du poisson. En fait, il faudrait dire le contraire. C’est le poisson qui nous prend. Si un poisson ne veut pas mordre à l’hameçon, vous ne pouvez absolument rien faire. C’est aussi vrai dans la foi : le Seigneur ne nous prendra jamais de force. Il fait tout pour nous attirer. Il nous aime, il nous aimante. Mais c’est à moi de me laisser prendre par lui.

 

Accueillons donc en cette année, le Seigneur qui nous aime et qui peut faire de nous ses frères, des enfants de Dieu. En apprenant à aimer Dieu et nos frères (ce n’est pas toujours facile) comme Lui, nous serons comme des poissons dans l’eau. Aidons nos enfants et nos jeunes à se construire avec Jésus. C’est l’amour qui change le monde !
Père Philippe THIERRY