Editorial du mois d’Octobre

« Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle. »
« Laissez venir à mi les petits enfants. »

Cette année, tout le diocèse porte ses efforts sur la mission. Cela rejoint l’exhortation du pape François. Notre évêque donnera une conférence à Laval, le Jeudi 2 Octobre à la maison du diocèse à 14h30 et aussi à 20h30. Tous les baptisés sont envoyés par Jésus pour porter autour d’eux la Bonne Nouvelle que Dieu aime les hommes et qu’ils sont invités à s’aimer comme des frères.
J’aimerai assez que sur notre paroisse –sans oublier les autres aspects de la mission- nous portions nos efforts en direction des jeunes. Ils sont ceux qui porteront encore après nous, la Bonne Nouvelle de Jésus au monde. Ils sont notre espérance. Ils ont commencé à le faire. Nous devons leur faire confiance et avoir une attitude bienveillante.
Depuis quelques années un effort de préparation aux baptêmes a été fait. Mais chacun peut se poser la question : Qu’est-ce que je fais pour aider les jeunes baptisés et leurs familles à être à l’aise dans notre communauté ? Est-ce que je vais vers eux, à l’église…mais pas seulement là, car ils sont notre famille.
Les enfants vont au catéchisme, et ils se posent des questions profondes sur la vie, sur Dieu, sur leurs relations humaines. Mais souvent il n’y a pas de suite après le première des communions ; ou la profession de foi. D’autres enfants, et ils sont nombreux maintenant, ne viennent pas au catéchisme. Comment pouvons-nous les aider ? Avons-nous une attitude qui condamne ou qui écoute, invite et explique ? Peu de jeunes se mettent en marche vers le sacrement de confirmation : le don de l’Esprit-Saint. L’Esprit-Saint nous donne de devenir des adultes dans la foi. Il nous aide à aimer tout homme en vérité et à nous engager pour construire une société plus humaine et plus fraternelle. Combien de jeunes, et de moins jeunes, ne sont pas confirmés ? On s’en rend compte au moment du mariage ou pour être parrain ou marraine de baptême. Pourtant, c’est avec l’Esprit de Jésus, l’Esprit d’amour que nous pourrons construire le Royaume de Dieu.
Allez vers les jeunes, accueillez-les, même s’ils nous dérangent. C’est sûr, ils vont déranger nos manières de faire… comme d’ailleurs ils le font à la maison. Essayons de voir tout ce qui est positif : leur désir de vivre, d’être vrai, leur générosité, leur souci des autres, leur bonheur d’être ensemble.
Alors que faire concrètement ? Tout ce que votre amour pour eux vous suggèrera ! Voici quelques pistes :
+ Quelle relation avoir avec une famille qui vient de baptiser un enfant ?
+ Que faire pour les enfants en âge d’aller au catéchisme ?
+ Comment aider les enfants qui viennent de faire la 1° communion ou la profession de foi (en lien avec leur famille), ou en âge de faire leur confirmation ?
+ Il existe aussi des moments forts avec les collégiens (Eucharistos) ou les lycéens avec ‘sors de ta tannière’, comment cela m’intéresse et comment je les encourage ?
Oui, vivons l’année de la mission, en nous souciant des pays pauvres et des églises qui souffrent, mais aussi des enfants et des jeunes qui nous entourent.
Pour ne pas déroger à l’habitude, voici un petit passage d’une histoire de Pierre Trevét :
‘Quand on va voir un nouveau-né à la maternité, il faut dire à qui il ressemble : Je trouve qu’il a des airs de sa grand-mère. Moi, je trouve que c’est tout à fait son père. À moi, il me fait penser à son arrière-grand-père maternel. Il a bien ses traits. Il a le sourire de sa tante. Il ressemble à son grand frère. Saint Ambroise de Mila, lui, dit qu’il y a une façon de ne pas se tromper, c’est de dire qu’il ressemble à Dieu… Il est l’image et la ressemblance de son Père des cieux. Il est plus enfant de Dieu que de ses parents…Au sortir du baptême, le Père regarde le petit enfant comme s’il venait de souffrir personnellement la passion de Jésus : « Celui-ci est mon fils bien-aimé que j’ai imprégné de tout mon amour. »
Merci à tous, en cette année de la mission, d’aider les familles et les enfants à découvrir qu’ils sont des enfants bien-aimés de notre Père et qu’ils sont imprégnés de son amour.
Père Philippe THIERRY