L’édito du mois de septembre

AU REVOIR ET MERCI !

Pour ne pas changer mes habitudes, j’ai recherché parmi les histoires du père Pierre TREVET, l’une ou l’autre qui vous aiderait à garder en mémoire mon propos !

La première est celle du saule pleureur :

Le saule pleureur est parfois, en Occident, mis en rapport avec la mort ; la morphologie de l’arbre appelant des sentiments de tristesse. Il est vrai que l’espèce en question, bien qu’élégante et très populaire, est pleureuse…Est-ce la raison pour laquelle le cardinal François Marty, qui était si plein de vie, usa, lors de la messe de clôture d’un congrès des vocations à Lourdes, d’une métaphore devenue célèbre ? C’était en Juillet 1987 à la grotte de Massabielle. Dans son homélie, il renouvela son désir de voir des prêtres heureux : « Les saules pleureurs, c’est bon pour les cimetières ! Et encore là, je ne les aime guère : ils n’ont pas l’air de croire en la Résurrection… » À l’absoute de ses funérailles, Mgr Etchegaray, reprenant cette parole, porta ce sémillant témoignage : « Père Marty, nous ne sommes pas des saules pleureurs ! Nous sommes de ces prophètes de la joie que vous avez cherché ç faire lever tout au long de votre route ? »

Oui, 10 ans passés avec vous sur la paroisse Notre Dame de Pontmain, cela compte et pour vous et pour moi. Quand je suis arrivé, je ne connaissais personne, et maintenant j’ai plein de frères et sœurs et d’amis. Nous n’allons pas passer du temps à pleurer, bien sûr, mais je ne vous oublierai jamais. Ce que nous avons vécu ensemble, m’a enrichi. Quand on participe aux joies, aux souffrances, aux questions, à la vie des familles des uns et des autres, ce sont là des vrais temps de grâce pour un prêtre. Alors, si nous avons partagé des moments de bonheur et de soutien mutuels, restons, là où nous sommes, des prophètes de la joie. Qu’elle grandisse dans nos familles, nos communes, notre paroisse et bien au-delà. Pour tout ce qui a grandi en nous, je vous dis MERCI… et comment ne pas le partager autour de nous. J’ai trouvé une autre petite histoire, que beaucoup peuvent lire avec humour :

L’avez-vous remarqué ? Ce sont les vieux pommiers qui sont les plus chargés de fleurs, les violons anciens qui produisent les plus riches symphonies, les vieux vins qui sont les plus goûtés. Ce sont les monnaies antiques, les vieux timbres, et les meubles anciens que beaucoup recherchent avec passion. C’est à son déclin, lorsqu’il va mourir, que le jour déploie les splendides couleurs du couchant. Merci, mon Dieu, pour les bénédictions du grand âge : la foi, l’amour, l’espérance, la patience, la sagesse, la maturité.

Même si je n’ai pas envie d’y croire, je dois bien reconnaître mon âge ! D’ailleurs, comme pour beaucoup d’entre vous, il y a bien des occasions de s’en rendre compte ! Alors, il me reste à dire MERCI à Dieu pour tout ce qu’il m’a donné de vivre, et à tous ceux qui ont été pour moi des artisans de la rencontre avec le Seigneur !

Un MERCI particulier à tous les jeunes qui m’ont permis de conserver un peu ma jeunesse et qui m’ont donné de la joie. Il est vrai qu’il n’y a pas très longtemps, au lieu de m’appeler par un diminutif, l’une d’entre eux m’a appelé ‘Papy’…ce n’était pas complètement faux ! Je suis sûr d’une chose : C’est que l’Église a besoin des jeunes pour grandir et pour n’être pas des saules pleureurs…mais également de ceci : Que les jeunes ont aussi besoin de l’Église, de l’amour et de la confiance des chrétiens adultes –qui sont, avec eux, l’Église- pour pouvoir grandir !

Alors MERCI À TOUS.

Bientôt le père Jean-Marie VÉRON, sera votre curé. MERCI à lui d’avoir accepté de venir dans notre belle paroisse et MERCI de l’accueillir fraternellement. Au revoir. J’ai été heureux ici.

Père Philippe THIERRY