La lettre aux Hébreux, est élogieux à l’égard d’Abraham et de Sara. Ce couple âgé allait mourir sans
enfant. Or, nous dit la lettre : « Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré dans la Terre promise, comme en terre étrangère ? »
Abraham habitat la Terre Promise, mais sans y demeurer en permanence. Au sujet de Sara, il écrit : «Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.» Qu’est-ce à dire pour nous ?
Au fur et à mesure des années, de plus en plus de chaises étaient vides, attendant désespérément une personne pour s’asseoir ; de moins en moins de bénévoles avec de plus en plus de cheveux grisonnants assuraient la vie paroissiale. Voilà ce que donnait à voir nos paroisses extérieurement.
L’utilisation de l’imparfait n’est pas une erreur de ma part, mais une provocation, une invitation à croire, comme Abraham et Sara que Dieu tient ses promesses. La foi est un acte du présent et non du passé. Aujourd’hui dans la foi, nous croyons que nous œuvrons pour les chrétiens de demain. Dans la foi, nous croyons que nos fraternités seront de vrais oasis humains et spirituels pour nous-mêmes et pour tous ceux qui seront en quête de Dieu. Cette foi s’enracine dans des signes fragiles, mais visibles, notamment par les demandes de baptêmes d’adultes et de jeunes. Si nous vivons ces temps arides dans la foi, alors il y a de forte chance que nous découvrirons ce qu’est la vraie joie chrétienne. Ne craignons pas de marcher à la suite d’Abraham et de Sara, dans les pas de Dieu.
Père Maxime Beucher

