Heureux les doux
J’écris cet édito le jour où nous fêtons saint François d’Assise, mon saint patron ! Je me pose alors la question suivante : et si saint François vivait aujourd’hui, que nous dirait-il ? Comment vivrait-il ?
Aurais-je envie de le suivre comme des milliers d’hommes et de femmes l’ont fait, dès son vivant ?
Pourquoi cet homme a -t-il à ce point marqué l’Église et le monde ?
Le monde du 13ème siècle dans lequel est né François est très différent de celui dans lequel nous sommes et pourtant la vie du « pauvre d’Assise » peut nous inspirer aujourd’hui. Comment ? Saint François, à sa manière, a été révolutionnaire : dans un monde violent il a mis la douceur au cœur de son combat.
Notre monde a plus que jamais besoin de douceur. Nous avons tous besoin d’être aimé et d’aimer. C’est le moteur de la vie ! La douceur n’est pas une faiblesse, bien au contraire ! Heureux les doux, car ils possèderont la terre nous dit Jésus dans l’évangile de saint Matthieu et que nous allons réentendre en la fête de la Toussaint. Il n’est pas si facile d’être doux, nous le savons ! La douceur prend toujours le risque d’être suspectée de faiblesse ou de mollesse. Et pourtant saint François en a fait sa force.
Le temps de l’Église que nous vivons, nous invite à la douceur face à nos contemporains. Ils en ont besoin. Par bien des aspects l’homme moderne est blessé et il porte des fardeaux qui ne sont pas légers. Être doux n’est pas une stratégie ; c’est imiter Jésus, lui qui est doux et humble de cœur.
Soyons des apôtres de la douceur, dans nos familles, notre paroisse, notre espace missionnaire !
Soyons des missionnaires de la douceur !
Père Franck
