L’édito du mois d’octobre

Dieu dit : « Tu as du prix à mes yeux »

« Tu as du prix à mes yeux ! »

Un tel aveu de la part du Seigneur, si nous savons l’entendre avec les oreilles du cœur, ne peut nous laisser sourds et insensibles (Isaïe 50,4 ; Matthieu 13,14-17). Comment ne pas entendre résonner en nous qui sommes cette terre d’argile porteuse du souffle de sa vie, cette parole de Celui qui nous a faits et veut à tout prix nous sauver ? Seul le Tout-Puissant, qui est le Tout-Aimant, peut nous aimer tous à la fois et chacun pour lui-même. Cet amour universel sait être personnel car il est celui de Dieu unique, pour qui chacun de nous l’est également.

Certains en sont conscients, d’autres moins ; et puis tout dépend des jours, des évènements, des situations. Pourtant ce qui est sûr c’est que Dieu t’aime d’un amour infini. Il t’a créé par amour, pour que tu vives ! Il n’a pas dit que ce serait toujours simple mais Il promet d’être toujours présent. Aujourd’hui, puisse Son Esprit te faire sentir combien Dieu t’aime et que tu as du prix à ses yeux. C’est parfois au moyen d’un événement simple : un rayon de soleil, un arc-en-ciel, un sourire, un merci. Dieu a de la tendresse pour nous parce que nous sommes issus de ses entrailles, et qu’ainsi, nous lui demeurons présents par ce lien originaire, indestructible, toujours vivant. Soyons aujourd’hui des témoins de cet Amour Infini d’un Dieu qui s’est fait Homme !

Lorsque l’humanité est blessée.

Tant de personnes – jeunes et moins jeunes – avouent en toute simplicité : « Personne ne m’a jamais vraiment aimé. Personne ne s’intéresse à moi. » Lorsque l’humanité est blessée, lorsqu’elle se déchire, ou au contraire quand elle est en joie, en paix, en amitié, lui-même est profondément touché en son cœur. C’est pourquoi la tendresse de Dieu est pardonnante : tout simplement parce que lui s’est engagé vis-à-vis de nous et qu’il ne reviendra pas en arrière, quels que soient nos errances, nos refus, notre ingratitude. Le lien qui nous unit à lui, jamais il ne le remettra en question, ses bras sont toujours ouverts pour nous accueillir, comme ceux du père du prodigue dans la parabole dans l’évangile selon saint Luc.

Sa tendresse a la force d’un engendrement, d’un appel à naître à nous-mêmes, à notre liberté et donc également, à notre responsabilité. Il tient à nous au-delà de ce que nous pouvons imaginer. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3,16).

Éveiller le désir de connaître Dieu.

L’amour de Dieu, ce n’est pas seulement des mots – c’est un acte. Dieu existe et il a un nom. Je peux le connaître. L’amour de Dieu se nomme : Jésus ! En Jésus, nous voyons Dieu à cœur ouvert. Dieu a donné son fils Jésus en sacrifice, afin que nous ayons la paix, afin que nos fautes soient effacées, nos péchés remis. Ainsi, jour après jour, nous pouvons vivre du pardon de Dieu. A travers Jésus, nous sommes estimés et honorés de la part de Dieu. Il prend soin de nous et s’inquiète de nous. Jésus Christ est le vivant et le ressuscité. Il vient à nous, au milieu de notre solitude, et nous ne sommes plus seuls. Il est la présence perceptible parmi nous la tendresse divine (1 Jean 1,1-3).

Soif d’amitié, de paix, de joie !

Le thème du Synode du diocèse de Laval : « Tu as du prix à mes yeux ! » (Isaïe 43, 1 à 5) sera repris le dimanche 7 octobre, pour la fête de notre paroisse. Ce jour-là à la messe, les enfants apporteront 12 motifs (dessins et mots) qu’ils placeront sur trois grands cœurs placés sur des chevalets. Trois grands cœurs qui finalement n’en forment qu’un seul, celui de Dieu unique, Père, Fils et Esprit Saint. Ces illustrations très jolies et bien concrètes montreront que c’est d’abord dans la vie de tous  que l’on apprend à se laisser aimer par Dieu, simplement parce que c’est nous et parce que c’est Lui. N’y a-t-il pas en chaque être humain, une soif d’amitié, de paix, de joie ?

Toute cette journée de rentrée paroissiale sera comme une fête de famille. Paroissiens et amis de la paroisse, dans la diversité de vos âges, de vos situations ou encore de vos sensibilités, venez comme vous êtes ! Et puis à cette occasion, dans les jours qui suivent, donnez un signe d’amitié à quelqu’un qui ne pourra pas venir. Vous êtes tous chaleureusement invités !

Père Jean-Marie VERON